La vie est une feuille morte qui se pose sur le béton. Où le musicien-poète lausannois se promène pour retrouver le souffle des vivants déjà partis, et guetter les petites joies qui demeurent – l’amour et les bières fraîches notamment.
Une forme qui, se souvenant d’avoir été chant, convient à merveille au poète Stéphane Blok. Jazzman du désarroi moderne, chantre de ce qui pousse entre les immeubles, le Lausannois publie une nouvelle salve de poèmes comme autant de promenades en compagnie de quelques esprits. Vivants déjà partis, dont le souffle perdure et qu’il faut apprendre à percevoir dans le «vent sonore», dans «le bruit des gouttes de la fonte des neiges», dans le regard des oiseaux silencieux. De quoi offrir une nouvelle texture à ce présent inquiet, où les rêves s’épuisent sur les trottoirs en surchauffe.
Fidèle à son expressivité sensorielle dénuée de formalisme comme d’hermétisme, le musicien-écrivain joue de contrastes pour célébrer la profonde ambivalence du vivre: une feuille morte se pose sur le béton, des enfants s’amusent en dépit des bombes. C’est que «la vie est malheureusement belle / très belle», et qu’il suffit de savoir flâner parmi les rares joies qu’elle dispense, amour ou bières fraîches. Manière, humble et lucide, de prolonger à pied ce chemin qu’empruntaient nos fantômes. Et comme nulle empreinte ne persiste sur l’asphalte, il y a la poésie. Il y a ces poèmes.
Ballades avec les esprits
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Revue de presse1
Stéphane Blok trinque à la santé des esprits
Stéphane Blok trinque à la santé des esprits
La vie est une feuille morte qui se pose sur le béton. Où le musicien-poète lausannois se promène pour retrouver le souffle des vivants déjà partis, et guetter les petites joies qui demeurent – l’amour et les bières fraîches notamment.
Une forme qui, se souvenant d’avoir été chant, convient à merveille au poète Stéphane Blok. Jazzman du désarroi moderne, chantre de ce qui pousse entre les immeubles, le Lausannois publie une nouvelle salve de poèmes comme autant de promenades en compagnie de quelques esprits. Vivants déjà partis, dont le souffle perdure et qu’il faut apprendre à percevoir dans le «vent sonore», dans «le bruit des gouttes de la fonte des neiges», dans le regard des oiseaux silencieux. De quoi offrir une nouvelle texture à ce présent inquiet, où les rêves s’épuisent sur les trottoirs en surchauffe.
Fidèle à son expressivité sensorielle dénuée de formalisme comme d’hermétisme, le musicien-écrivain joue de contrastes pour célébrer la profonde ambivalence du vivre: une feuille morte se pose sur le béton, des enfants s’amusent en dépit des bombes. C’est que «la vie est malheureusement belle / très belle», et qu’il suffit de savoir flâner parmi les rares joies qu’elle dispense, amour ou bières fraîches. Manière, humble et lucide, de prolonger à pied ce chemin qu’empruntaient nos fantômes. Et comme nulle empreinte ne persiste sur l’asphalte, il y a la poésie. Il y a ces poèmes.